Stéphanie Lachance se prépare en vue de la prochaine campagne électorale

POLITIQUE. Candidate de la Coalition Avenir Québec dans Bellechasse, Stéphanie Lachance se prépare en vue du déclenchement de la prochaine campagne électorale et du vote qui aura lieu le 1er octobre prochain.

Après avoir rencontré différents intervenants socioéconomiques et élus du territoire au cours des dernières semaines, celle qui avait pris le deuxième rang lors du scrutin de 2014 entend profiter de la saison estivale pour multiplier les sorties, surtout lors des festivals qui se dérouleront aux quatre coins de Bellechasse-Etchemins.

«C’est la beauté des élections à date fixe, car le défi s’étale sur plusieurs mois. Depuis deux mois, je fais tout ce que je peux pour être présente sur le terrain, tout en travaillant à temps plein», signale Mme Lachance qui œuvre dans le domaine des ressources humaines (chassage de têtes et évaluation de potentiels), ainsi que dans le monde scolaire à temps partiel.

Stéphanie Lachance souligne que l’une de ses priorités sera la création d’un troisième lien entre Lévis et Québec, qui doit être réalisé de façon urgente. «J’œuvre auprès des entreprises et je vois les difficultés qu’elles ont à recruter de la main-d’œuvre spécialisée. Pour combler les besoins, il y a deux solutions : tu peux recruter à l’International ou t’assurer que le réseau de transport est fluide, pour que les gens aient le goût de venir travailler dans la région», lance-t-elle d’emblée.

Elle ajoute que ce troisième lien devra être à l’Est et que la région de Bellechasse sera au cœur de ce projet. «Avec toutes les discussions et tergiversations des derniers mois, je ne sens plus, chez les Libéraux, une volonté réelle d’aller de l’avant avec ce projet. Ils l’ont déjà eu, mais selon nous ils sont ailleurs. On sent que ce n’est pas une priorité absolue pour eux.»

En ce qui a trait à l’immigration, celle-ci doit s’effectuer de façon cohérente et être en lien direct avec les besoins des entreprises. La reconnaissance des acquis est également une priorité pour la candidate. «On veut que les immigrants soient bien intégrés à notre société, qu’ils aient la place qui leur revient, qu’ils puissent vivre, travailler et s’épanouir chez nous. Ce n’est pas normal que le taux de chômage soit deux fois plus élevé chez les immigrants que dans le reste de la population. On crée des attentes auxquelles on ne peut pas répondre.»

Commissions scolaires

Par ailleurs, Stéphanie Lachance préconise la transformation des commissions scolaires en centres de services qui seraient en appui aux écoles et pourraient gérer des dossiers comme les achats regroupés ou le transport scolaire. «Il faut redonner le pouvoir aux écoles, car les gens du milieu savent mieux que quiconque ce dont ils ont besoin», ajoute Mme Lachance qui préconise, par le fait même, la fin des élections scolaires «qui n’intéressent personne de toute façon», à ses dires.

D’autre part, à la lueur des nombreux refus essuyés par les municipalités de Bellechasse devant la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ), Stéphanie Lachance croit qu’une refonte de la loi s’impose. «C’est comme si on demandait aux régions de s’assurer de leur vitalisation et de se développer, alors que d’un autre côté, il y a frein et c’est la loi en elle-même. Il faut la revoir, tout en s’assurant de protéger notre agriculture.»

Les Etchemins

En ce qui a trait au plan de relance économique des Etchemins, dont les critères et modalités ne sont pas encore arrêtés, Mme Lachance se réjouit que des sommes d’argent aient été mises à la disposition de la MRC, bien que celles-ci soient insuffisantes selon elle. «De beaux projets ont été présentés, mais cela doit se faire en collaboration avec tous les intervenants du milieu, dont les élus, qui doivent apprendre à travailler ensemble. À la CAQ, nous avons promis des budgets qui seraient supérieurs à ce qui a été annoncé. Il faut aussi un bureau d’Investissement Québec dans Les Etchemins, ce qui permettrait de soutenir davantage les promoteurs. Il faut que les idées viennent et soient portées par le milieu.»

Aide aux victimes

Ébranlée par le décès tragique de son fils Raphaël, qui a été assassiné en Colombie-Britannique en 2016, Stéphanie Lachance mentionne qu’elle entend jeter un œil plus attentif à tout projet de loi en ce sens. «Quand tu es tombé dans le bain, tu parles en connaissance de cause. Le droit criminel est peut-être de juridiction fédérale, mais l’administration de la justice relève des provinces. Il y a aussi les programmes d’aide aux victimes qui sont importants et tu ne le réalises pas tant que tu n’en as pas besoin ou qu’il n’y en a pas.»

Elle reconnaît que les deux dernières années n’ont pas été faciles pour elle et les membres de sa famille qui ont vécu chaque étape du procès qui s’est déroulé en Colombie-Britannique. Au terme des procédures judiciaires, l’assassin a été condamné à 60 mois de prison pour homicide involontaire, du fait qu’il était sous l’influence d’opiacées.

Avant d’annoncer son retour en politique, une réflexion s’imposait. «La volonté de revenir en politique était toujours là. Il a fallu que je prenne du recul et que je réfléchisse. Mon chef a été compréhensif et m’a donné le temps nécessaire. C’est une campagne qui sera longue et exigeante et ça demandera beaucoup d’énergie.»