Travail humanitaire et amitié: Julie, Sylvie et Daniel ont le cœur sur la main
PARTAGE. Julie Fortin, Sylvie Bégin et Daniel Gonthier ont découvert, il y a quelques années, les défis, mais aussi les récompenses du travail humanitaire, expérience qu’ils ont tourné en amitié.
Nièce de l’abbé Roger Fortin de Lac-Etchemin, cofondateur du Centre amitié de solidarité internationale de la région des Appalaches (CASIRA) de Thetford Mines, Julie Fortin a connu sa première expérience de travail humanitaire en 2014, alors qu’elle se rendait au Paraguay avec l’abbé Fortin et une de ses sœurs.
«C’était mon premier voyage humanitaire et dès ce moment, j’ai eu la piqure. Quand je suis revenue, j’avais déjà annoncé que ce ne serait pas mon dernier, car nous avions vécu de beaux moments avec les gens sur place», indique-t-elle.
Après le Paraguay, Julie s’est rendue au Costa Rica en 2016, au Guatemala en 2017 et en Colombie l’an dernier, avant de retourner à nouveau au Paraguay plus tôt cette année. Elle dit conserver un excellent souvenir de toutes ses expériences, dont le voyage de 2018 en Colombie où elle se retrouvait dans un petit groupe de 12 personnes qui avait pour mandat de rénover un centre communautaire. «C’était pauvre, mais les gens étaient attachants. On formait comme une famille avec eux. On pleurait quand nous sommes partis.»
Souhaitant profiter de ses prochaines expéditions en Amérique du Sud et centrale pour communiquer davantage avec les populations locales, elle entend profiter de sa retraite pour suivre des cours d’espagnol. «On fait toutefois de belles rencontres avec les gens que nous côtoyons. Juste d’aider les gens et de voir qu’ils apprécient ce qu’on fait pour eux, ça vient nous chercher», ajoute-t-elle.
Dix années de dévouement
Native de Lac-Etchemin et résidente de Saint-Georges en semaine, Sylvie Bégin fait du travail humanitaire depuis 2009. Elle en rêvait depuis son enfance et c’est à l’invitation d’une amie, qui lui parlait de ses voyages humanitaires au Guatemala, que Sylvie Bégin s’est laissé tenter, en 2009.
«Elle m’expliquait comment ça marchait, avec quel organisme elle allait là-bas. Cela semblait très simple et je me sentais prête pour cela, alors je me suis inscrite et j’ai choisi des projets sur lesquels je voulais travailler au Guatemala», indique-t-elle.
Elle a pris une pause de quelques années avant de reprendre le flambeau en 2016 au Salvador, suivi du Costa Rica en 2017 et du Cambodge en 2018. «Ça me manquait et il fallait que j’y retourne, car ça fait maintenant partie de moi. Cette année je ne peux pas en faire, car je n’ai pas pu avoir de congés sans solde. On prend souvent nos semaines de vacances pour aller travailler à l’étranger», mentionne Sylvie qui ajoute qu’il faut également compter sur le secours d’employeurs ouverts.
Une vocation depuis 2015
Résident de Saint-Damien, Daniel Gonthier s’est lancé dans l’aventure du travail communautaire en 2015. L’année précédente, un ami a commencé avait évoqué la possibilité d’aller faire de l’aide humanitaire pour la congrégation religieuse Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. «Il m’en parlait souvent, mais il reportait toujours cela. Je suis allé voir les religieuses et en discutant avec elles, elles m’ont mis en contact avec l’abbé Fortin et CASIRA. Tout s’est déroulé rapidement et en janvier, je partais pour le Guatemala. Tu te retrouves avec 50 ou 60 personnes avec des caractères différents. Vivre et travailler en groupe, je n’ai pas trouvé ça dur, car je parle avec tout le monde.»
Pour faire d’une telle expérience un succès, il faut selon lui aimer à la fois les voyages, le travail humanitaire et aider les gens, précise M. Gonthier qui participe surtout à des projets de construction. «C’est beaucoup de travail manuel. Certains vont aussi dans les hôpitaux pour s’occuper des enfants», mentionne celui qui est allé au Costa Rica en 2017 et au Paraguay en début d’année 2019, où il a participé à la construction d’une maison pour une pour une mère de famille dont la petite fille avait cinq handicaps.
Les trois amis soulignent que le travail humanitaire est aussi gratifiant pour les participants que pour les personnes qui reçoivent un coup de main. «On va aider, mais ça me permet de faire du bien tout en voyageant. Ce que j’aime là-dedans, c’est d’aller vers des gens qui n’ont pas les mêmes coutumes ou religions que nous», précise Sylvie ajoute que des voyages comme cela permettent de remet les valeurs à la bonne place.