Des données positives pour le Groupement forestier Lévis-Bellechasse
FORÊT. Une hausse de 30 % des récoltes de bois a été enregistrée, au cours des deux dernières années, auprès des producteurs membres du Groupement forestier Lévis-Bellechasse, dont le siège social est situé à Saint-Magloire.
À sa troisième année à la direction générale du Groupement forestier, Marc-Antoine Therrien souligne que les budgets consacrés à l’aménagement forestier ont également augmenté au cours de cette période. Ainsi, une somme de 640 000 $ est mise à la disposition des quelque 800 propriétaires de boisés de l’organisation. Quant au chiffre d’affaires du Groupement, il a atteint 3 M$ au cours de la dernière année.
«Chaque année, nous faisons des interventions auprès de 125 à 150 propriétaires forestiers chez qui nous investissons entre 5 000 et 6 000 $ en moyenne», précise M. Therrien qui ajoute que le groupement peut investir ces sommes du fait que les producteurs forestiers font de plus en plus de travaux sur leurs terres.
«L’an dernier, les propriétaires ont pu profiter d’un excellent prix dans le résineux. La fin du bois de 4 pieds n’a pas eu trop de répercussions, car les producteurs se sont adaptés. Il y a eu quelques pertes en forêt, mais comme on peut livrer à certaines industries du bois ayant aussi peu que 4 pouces ou 4 pouces et demi de diamètre, ça aide», poursuit le directeur général.
Les négociations sur le bois d’œuvre et l’imposition d’une taxe de 20 % sur les exportations du bois par les Américains n’ont pas eu trop de conséquences pour les producteurs qui ont profité, en revanche, d’un taux de change avantageux.
«Ça s’équilibre en bout de ligne et on le ressent moins. Comme il y a eu une forte demande, du côté des Américains, pour l’approvisionnement en bois d’œuvre l’an dernier, le prix du bois scié a augmenté à des niveaux jamais vus et nos producteurs en ont profité. On n’avait pas vu de tels prix depuis le début des années 2000, mais c’est revenu à un prix plus normal ce printemps, à un niveau que l’on connaît depuis cinq ans.»
M. Therrien ajoute cependant qu’un ralentissement est attendu pour l’année qui vient. «Il y a moins d’acheteurs dans la région à part Matériaux Blanchet et le Groupe Lebel, mais on livre aussi chez Scierie Lemay, Produits forestiers DG à Sainte-Aurélie et Clermont Hamel à Saint-Éphrem. Selon les taux et les prix offerts, on va vers ce qui est le plus avantageux pour nos membres.»
Recruter des membres et du personnel
Si aucun projet précis n’est prévu pour le moment, à part le renouvellement annuel des plans d’aménagement, le Groupement forestier souhaite développer davantage ses services, en plus de recruter de nouveaux membres et propriétaires de boisés qui pourront profiter de leurs services dans le futur. Le renouvellement du personnel, qui est vieillissant, présentera aussi un défi au cours des prochaines années, toujours selon M. Therrien.
«On devra renouveler notre équipe de techniciens forestiers et de travailleurs sylvicoles, dont la moyenne d’âge dépasse les 50 ans. On vit nous la pénurie de main-d’œuvre à tous les niveaux, comme tout le monde, surtout au niveau des ouvriers sylvicoles où, avec le RÉSAM, on devra faire de plus en plus appel aux employés étrangers. On s’arrache les ingénieurs forestiers et le défi sera d’attirer les gens et les garder dans le futur.»