Essai du GMC Sierra 1500 AT4 Diesel 2020 : vocation particulière
Auto123 met à l'essai le GMC Sierra AT4 Diesel.
Lorsqu’on se met à analyser la gamme d’une camionnette donnée, on a parfois l’impression de se retrouver au restaurant devant un menu nous offrant 150 choix de repas.
La panoplie de variantes offertes a de quoi donner la nausée. Ce n’est pas un reproche, mais un constat des choses. Et si l’offre est si variée, c’est que la demande l’est tout autant.
Et lorsqu’on dit que l’offre est variée, considérez ceci ; en tenant compte des 4 types de carrosseries offertes, des 2 rouages d’entraînement, des 6 niveaux de finition au catalogue et des 5 moteurs proposés, ce sont 74 combinaisons différentes qu’il est possible de se concocter. Sans compter les groupes d’options.
Soixante-quatorze !
Bien sûr, certaines sont plus populaires que d’autres, mais quand même. Et, heureusement, certaines combinaisons ne sont pas offertes ou possibles. Par exemple, il n’y a pas de versions AT4 en configuration à deux roues motrices. C’est normal, la vocation du modèle, c’est la compétence hors des sentiers battus. Ça nous amène d’ailleurs à la version essayée en début d’année, une livrée AT4, mais cette fois équipée du moteur Diesel. Une combinaison plus rare, il va sans dire.
On vous décrit ça, mais avant, quelques mots sur GMC.
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En pleine ascension
Longtemps, GMC ne proposait que des copies de produits Chevrolet. Une question d’image, mais une question historiquement reliée aux dépositaires de la marque et à leur accessibilité à certains endroits sur le continent. Longue histoire. Cependant, au fil du temps, quantité d’acheteurs se sont identifiés à cette marque plutôt qu’à une autre. Ainsi, dans certains bleds d’Amérique du Nord, les modèles GMC sont plus populaires que ceux de Chevrolet.
Et depuis quelques années, on voit GMC se démarquer, de plus en plus. Oh, bien sûr, les bases de leurs véhicules demeurent les mêmes que celles offertes chez Chevrolet, mais on fait des efforts en matière de design et avec les déclinaisons, aussi.
Les variantes Elevation et AT4 en sont de beaux exemples. Quant au GMC Sierra, ses ventes ne cessent de progresser. Chez nos voisins du sud, il a connu sa meilleure année en 2020 avec 253 014 unités écoulées, et ce, malgré la pandémie. Chez nous, il a aussi vu ses ventes croître en 2020 par rapport à 2019 (51 512 contre 48 846).
Et l’élan est appelé à se poursuivre, notamment avec le Hummer EV.
AT4
La version AT4 a été lancée en janvier 2019 par GMC. Clairement, elle a séduit dès le départ, car elle a rapidement accaparé 20 % des commandes du modèle. Outre ses capacités hors routes accrues, ses traits stylistiques uniques ont plu. Ils prennent la forme d’une grille unique, d’un cadre relevé de deux pouces, de pneus distincts et de crochets d’arrimages rouges qu’on retrouve à l’avant.
Pour ce qui est des configurations, le Sierra AT4 peut vous être livré avec deux types de carrosseries, soit la cabine d’équipe avec la boîte courte ou la boîte régulière. Avec la première, trois choix de mécaniques sont possibles, soit le V8 de 5,3 litres, le V8 de 6,2 litres, ainsi que le moteur Diesel. Avec la deuxième, seuls les deux derniers moulins sont suggérés.
Le Diesel
Avant l’éclatement du scandale Volkswagen (septembre 2015), on retrouvait des moteurs Diesel un peu partout à travers l’industrie. Depuis, l’hécatombe. Cependant, avec les camionnettes pleine grandeur, ça perdure, car l’intérêt est là, tout comme la valeur ajoutée pour certains acheteurs qui, par exemple, avalent les kilomètres à la tonne ou aiment simplement tracter avec un moteur fonctionnant au gazole.
Et il y a la consommation, bien sûr, qui est à considérer. Ma semaine d’essai s’est soldée par une cote de 10,1 litres aux 100 kilomètres, ce qui n’est pas à négliger avec un véhicule de ce format. Bien sûr, les acheteurs considéreront les frais d’entretien plus élevés, tout comme la longévité supérieure prévue de la mécanique pour faire leurs calculs et leur choix.
Là-dessus, je m’en remets aux besoins de ce dernier et à ses préférences. Une combinaison AT4/Diesel peut sembler mauvaise pour certains alors qu’elle représentera le mariage parfait pour d’autres.
À l’usage
Derrière le volant, ça ne change en rien le comportement du véhicule à l’exception que lors d’accélérations plus brusques, on sent tellement cette différence entre les chevaux d’un moteur V8 et le couple d’un organe Diesel. Le 6-cylindres en ligne du modèle profite de la turbocompression pour offrir 277 chevaux et 460 livres-pieds de couple, le tout pour une capacité de remorquage de 9300 livres. Une boîte automatique à 10 rapports fait le lien entre le moteur et les roues.
Du reste, le Sierra AT4 nous propose une expérience marquée par la solidité et la robustesse. Et bien sûr, par ce sentiment d’invincibilité renforcée la position encore plus dominante sur la route en raison du caractère surélevé du modèle.
Quant à l’environnement dont on profite à l’intérieur, il est bien sûr caractérisé par l’espace, mais aussi par la fonctionnalité. Et on a toujours hâte au jour où GMC va sérieusement revoir sa présentation intérieure pour en rehausser l’apparence et la qualité. C’est la principale faiblesse du modèle Sierra lorsqu’on regarde ce qui se fait chez Ford et Ram.
Pour ce qui est de l’équipement, il comprend bien sûr le nécessaire en matière de connectivité et de convivialité (sièges chauffants, par exemple), mais il peut aussi profiter de différents groupes qui viennent l’enrichir. Notre modèle d’essai profitait notamment de l’ensemble AT4 CarbonPro, une affaire de 4790 $ qui avance une solution composite de fibre de carbone à la caisse, mais aussi une vitre arrière coulissante, la navigation, une chaîne audio Bose, la recharge sans fil pour cellulaires, des pneus Goodyear Wrangler DuraTrac de 18 pouces, ainsi qu’un ensemble d’alertes à la conduite.
L’ensemble Technologie, à 2520 $, profitait aussi à notre modèle. Il propose une caméra périphérique HD avec deux angles pour la remorque, un rétroviseur numérique, l’affichage tête-haute et un écran d’informations de huit pouces pour le conducteur au bloc d’instruments.
Quantité de groupes sont en fait proposés, chacun offrant certaines caractéristiques uniques. Notez toutefois que certains éléments peuvent se retrouver à plus d’un endroit avec d’autres groupes moins dispendieux, ce qui offre un certain choix à l’acheteur.
Cela dit, le prix de base de notre modèle était de 63 098 $, mais il s’affichait à 75 738 $ avant les frais de transports et de préparations (1900 $). Oui, ayoye dans les deux cas. Au fait, le choix du moteur Diesel vous coûte 3245 $, pour vos calculs.
Et parlant de calcul, note amusante, GMC estime l’autonomie sur l’autoroute à 999,46 km avec ce modèle. Il faudra qu’on m’explique comment on en est arrivé avec une donnée si précise. Est-ce qu’on s’entend sur 1000 km ?
Conclusion
Nonobstant le prix, qui ne ralentit pas trop les acheteurs de ce type de véhicule (location, revente rapide, etc.), ou le moteur Diesel qui ne semble pas à sa place avec cette variante, le GMC Sierra AT4 demeure un pick-up ultra compétent duquel on peut facilement s’amouracher. On passe un bon moment au volant et on apprécie son côté pratique et passe-partout.
Et pour ce qui est de son prix, il y a une autre façon de voir ça ; voilà un modèle qu’on peut facilement conserver 20 ans, voire plus. À cogiter…
On aime
Style accrocheur
Agrément de conduite général
Consommation raisonnable
Choix de versions
Hayon multifonction
On aime moins
Le prix
Présentation intérieure sans éclat
Entretien qui exige une discipline de fer