Bombe chez IPL: 107 mises à pied

TRAVAIL. Après avoir appris que le litige les opposant à leur employeur irait devant un arbitre mercredi, les employés d’IPL à Saint-Damien ont appris jeudi que 107 de leurs collègues seraient mis à pied.

Une liste de noms à cet effet aurait été affichée dans l’usine en milieu d’après-midi pour être effectives à compter du 27 juin prochain selon Alain Larouche, représentant du syndicat UES 800. «On pense que c’est en réaction à notre position de ne pas reculer sur leur souhait de modifier les conditions de travail. L’employeur souhaite une réduction de coût et veut une récupération importante sur le contrat de travail. C’est quelque chose que les employés ne peuvent pas et ne doivent pas faire.»

Lors d’une rencontre mercredi, le syndicat avait indiqué une fin de non-recevoir à la demande de l’employeur qui proposait aux employés un horaire de travail de 8 heures sur 5 jours, du lundi au vendredi, plutôt que de 12 heures sur trois jours comme c’est le cas actuellement.

Le syndicat avait rapidement riposté jugeant que la démarche devenait hors convention et qu’il avait déjà accepté de modifier les horaires en 2014 dans le but d’accommoder l’employeur.

«Ça s’est fait dans le respect. Après avoir reçu notre réponse, ils se sont retirés et sont revenus nous faire une proposition d’aller devant un arbitre au Tribunal du travail qui lui, décidera si l’employeur a droit de gérance ou si nous avons raison. C’est normal d’aller débattre des points d’interprétation. On savait que ça prendrait quelques semaines et on acceptait ça», résumait le président du syndicat des travailleurs d’IPL, Frédéric Morin, mercredi.

«Ce qui est insultant pour les travailleurs, ce n’est pas le fait qu’il y ait des mises à pied, c’est la séquence des événements. L’employeur n’a pas démontré qu’il avait des difficultés si grandes», ajoute M. Larouche qui estime également que cette instabilité pourrait fragiliser l’entreprise à moyen terme. «La qualité de la main d’œuvre et des gens aussi dévoués sont un atout pour une entreprise. Ce qui se passe en insécurise plusieurs.»