Saint-Anselme: Marceau Radio-TV résiste à la pression des grands centres
COMMERCE. Le marchand d’électronique Marceau Radio-TV de Saint-Anselme fait figure d’exception dans Bellechasse-Etchemins. Ils sont rares les commerces du genre ayant résisté à la pression des grands centres.
Selon le propriétaire du commerce, Jean-Louis Marceau, celui-ci a pu conserver une certaine clientèle grâce au service. «Des générations passent et continuent d’être fidèles, mais nous avons toujours donné du service. Souvent, nous vendons parce que nous donnons du service et le fait que l’on donne du service nous fait vendre. L’un amène l’autre. C’est là où l’on se distingue le plus des magasins de la ville.»
M. Marceau joue régulièrement le rôle du service de proximité et accommode des gens qui ont préféré consommer dans les grandes chaînes. «Il n’y a pas une journée qui passe où Pierrot et moi ne répondons pas au téléphone pour une personne ayant des difficultés avec un produit acheté ailleurs. C’est correct. Il arrive que la personne que l’on dépanne à l’occasion nous renvoie l’ascenseur en achetant chez nous plus tard.»
Marceau Radio-TV propose la marque Samsung qui permet d’offrir des promotions aussi intéressantes que les commerces des grands centres. «Le fait de faire partie d’une bannière nous permet aussi d’avoir des produits connexes et il arrive régulièrement que nous ne soyons pas plus chers qu’en ville.»
Le commerce est également dépositaire des terminaux de Vidéotron et Shaw Direct pour les antennes paraboliques. «Pour les antennes, on va où les besoins sont, là où les câblodistributeurs ne se rendent pas, même si c’est de moins en moins fréquent. Nous sommes en ruralité et il arrive encore que les gens n’aient pas accès au même service que dans les villages», explique-t-il. Son commerce est toujours actif pour toutes ces raisons, mais surtout le travail. «Il faut aussi être reconnaissant envers nos clients. On ne peut tout vendre à tout le monde. On a persévéré, c’est tout. Il faut y mettre des heures, ce n’est pas compliqué.»
Maintenant âgé de 67 ans, Jean-Louis Marceau sait que son commerce ne sera peut-être pas éternel, lui qui n’a pas nécessairement de relève à l’horizon. «J’y pense de passer à autre chose. J’ai eu une occasion de passer la main il y a quelque temps, ça n’a pas marché c’est tout. Je n’ai pas vraiment cherché non plus. Ce genre de chose arrive ou non.»