Sainte-Claire souhaite la réouverture de son centre de service Desjardins
FINANCE. La municipalité de Sainte-Claire exige la réouverture de son centre de service Desjardins. Le conseil municipal de la localité vient d’ailleurs d’adopter une résolution en ce sens.
Fermé depuis le début de la pandémie, le comptoir de Sainte-Claire ne semble pas faire partie de l’échiquier de l’institution financière pour l’instant, ce que déplore la mairesse de la municipalité, Denise Dulac. «Le comptoir de la Banque Nationale est ouvert, mais pas celui de Desjardins. On sent que nous ne sommes pas une priorité pour eux, à moins qu’il y ait anguille sous roche et que ce soit pour en fermer d’autres dans un avenir rapproché.»
À l’heure actuelle, seule la succursale de Lac-Etchemin est ouverte pour la Caisse des Etchemins et celle de Saint-Prosper sur le territoire du Sud de la Beauce. Celle de Sainte-Justine ouvrira le 15 juin prochain. Dans Bellechasse, seuls les centres de service de Saint-Anselme et Saint-Gervais sont en opération. Ceux de Beaumont et Saint-Damien ouvriront aussi le 15 juin prochain, mais pas celui de Sainte-Claire. Mme Dulac estime qu’il y a pourtant un besoin à ce chapitre. «Plusieurs propriétaires de commerce m’en parlent et se demandent pourquoi c’est toujours inaccessible. Ils avaient l’habitude de se rendre au comptoir pour faire leurs opérations commerciales. Ils essaient de se débrouiller du mieux qu’ils peuvent pour en faire via le guichet automatique, mais ce n’est pas la même chose, ils ont des problèmes et personnes ne leur vient en aide.
Visiblement irritée par la situation, elle soupçonne même une possible stratégie de Desjardins dans ce retard à ouvrir davantage de centres de service dans la région. «On dirait que Desjardins a oublié ce qu’est le service à la clientèle. S’ils ont l’intention de fermer des centres de service, qu’ils nous le disent, plutôt que de nous faire poireauter. S’ils ont une date, qu’ils nous le disent aussi. Qu’on arrête de nous dire que c’est parce que les employés ont peur.»
Elle pense à la fois aux gens d’affaires, mais aussi aux personnes âgées pour qui les nouvelles technologies ne sont pas un automatisme et pour qui se déplacer de localités en localités. «Il y a un grand nombre de personnes âgées qui ont besoin du service comptoir. Ce sont eux les bâtisseurs de Desjardins. Est-ce qu’on pourrait les respecter. Nous avons été tolérants depuis le début. Aujourd’hui, je ne comprends pas pourquoi ils n’ouvrent pas. Avec toutes les fermetures annoncées au cours des dernières années, le comptoir de Sainte-Claire est demeuré ouvert malgré tout. C’est sûrement parce qu’il était rentable.»
La Caisse de Bellechasse nous a référé au Service des communications à Montréal pour obtenir des éclaircissements. Jean-Benoit Turcotti est celui qui a répondu à nos questions. «Maintenant qu’une période de déconfinement est en cours, on suit toujours les directives de la Santé publique en faisant preuve de prudence et en maintenant une prestation de service à distance pour éviter les risques de propagation. Sur 300 transactions disponibles chez Desjardins, 290 peuvent se faire sans avoir à se déplacer dans un centre de service.»
M. Turcotti rejette la possibilité qu’une stratégie quelconque soit actuellement en cours du côté de l’institution financière. «Ces décisions ont été prises pour assurer la santé et la sécurité de tous dans un contexte de pandémie. Quant aux fermetures, ce sont les conseils d’administration qui prennent les décisions. Dans les analyses qui vont se faire, l’année 2020, du moins les premiers mois, ne rentreront pas dans leurs réflexions.»