Un service au volant de plus en plus reconnu
COMMERCE. Depuis le lundi 16 mars dernier, le commerce Olivier Gagné Mini-moteur propose à sa clientèle un service au volant, naturellement mis sur pied pour répondre aux exigences reliées à la Covid-19.
Spécialisé dans la vente et la location d’outils, de même que la réparation de VTT, motoneige ou de moto, le commerce d’Olivier Gagné a maintenant 22 ans d’existence et expérimente la chose pour la première fois. «Lorsque nous avons fait changer nos fenêtres il y a trois ans, nous avons demandé à l’entrepreneur de nous installer cette fenêtre-là, au cas où un jour nous décidions de vendre ou de céder le commerce ou peu importe», raconte le principal intéressé.
«Quand le Covid est arrivé, j’étais prêt. Je n’ai eu qu’à déplacer mon terminal de paiement près de la fenêtre. Ça nous a permis de demeurer ouverts, puisque nous avons un centre de location d’outils, mais que nous ne voulions pas faire entrer les gens, ça nous a permis de faire ça instantanément», ajoute-t-il.
Olivier Gagné observe que la clientèle semble s’ajuster rapidement à ce nouveau concept. «Les gens commencent à comprendre ce qui se passe, car nous avons régulièrement deux ou trois voitures qui attendent. Ça fait des années que cela se passe en restauration rapide, alors le principe, les gens le connaissent déjà.»
Les choses se déroulent également rapidement à ses yeux, surtout que généralement, les clients qui se présentent au service au volant savent en grande majorité ce dont ils ont besoin. «Ce sont surtout des choses simples, une courroie pour le tracteur, de l’huile à moteur, une batterie pour leur VTT, où ils me disent simplement avoir laissé un objet derrière pour une certaine réparation ou une mise au point.»
Son commerce a toutefois une salle de montre qu’il rend disponible à certains clients qui en font la demande. «Présentement, notre entrée est fermée. Si une personne a besoin d’un article en particulier, il communique avec nous et nous le laissons entrer. Cette personne est seule dans tout l’espace et notre conseiller n’a que lui à s’occuper. Nous n’avons qu’à désinfecter les endroits où les objets qui auront été utilisés.»
Des clients davantage patients
Avec quatre employés, Olivier Gagné a dû se départir de son personnel quelques jours en début de pandémie. Il a dû tenir le fort un certain temps. «Mes employés ont été arrêtés pendant trois semaines. Au début j’étais pas mal tout seul, car je n’avais qu’à gérer les commandes par téléphone et les envois à des clients avec des transporteurs reconnus.»
Selon Olivier Gagné, les nouvelles habitudes créées par la pandémie ont eu un effet positif sur le tempérament de la clientèle des petits commerces comme le sien. «Les gens ont possiblement davantage de temps aujourd’hui, surtout qu’avant la pandémie, la vie offrait un rythme plutôt effréné. Les gens sont devenus davantage patients avec la pandémie. Nous nous sommes possiblement rendu compte que celui qui offre un service fait ce qu’il peut. Collectivement, on semble accepter d’attendre une quinzaine de minutes avant de se présenter aux caisses à l’épicerie ou ailleurs. Ça semble devenir de plus en plus la norme et les gens semblent avoir accepté cela.»
Il commence d’ailleurs à prendre goût à cette petite innovation, si bien qu’une deuxième fenêtre pourrait faire son apparition dans un avenir rapproché. «C’est extrêmement rapide et ça pourrait peut-être permettre d’éviter des retards dans certaines périodes. Cette période-ci est un bon exemple avec l’arrivée du printemps, les gens ne cherchent que quelques items en particulier. C’est notre grosse période de l’année, puisqu’en deux mois, on peut faire environ 50 % de notre année.