Bernard Drainville de passage à Saint-Damien
AFFAIRES. Le ministre de l’Éducation et député de Lévis, Bernard Drainville, était de passage à Saint-Damien, le 25 octobre dernier. À titre de ministre responsable de la région Chaudière-Appalaches, l’entreprise Exo-S et Alliance Polymères Québec souhaitaient le sensibiliser à l’importance de cette filière dans la région.
D’entrée de jeu, le ministre Drainville a semblé surpris de l’éventail des produits fabriqués chez Exo-S, un élément important, selon les dirigeants de l’entreprise. « Le message est qu’on fait de belles choses à Saint-Damien. On a des produits expédiés un peu partout dans le monde, qu’on a de l’expertise et la technologie. »
Pour le directeur général d’Alliance Polymères Québec, Simon Chrétien, les polymères et les plastiques n’ont pas souvent bonne presse auprès du grand public. Sensibiliser le ministre était nécessaire. « C’était important qu’il connaisse l’importance de l’industrie des polymères pour la région et qu’il soit sensible à l’impact qu’elle peut avoir, surtout qu’elle est malmenée occasionnellement par les environnementalistes. »
Tous les plastiques et polymères sont recyclables, insiste M. Chrétien qui souhaite voir l’image de l’industrie être reconnue pour son utilité. « Je ne crois pas qu’on gagne au niveau de l’opinion publique, puisqu’il y aura toujours des détracteurs de l’industrie et que les environnementalistes ont souvent la cote. Ça permet de changer des choses, mais il faut un équilibre. À partir du moment qu’on fait une bonne gestion de fin de vie et qu’on l’intègre dans un écosystème, cela devient un atout », insiste-t-il.
La main-d’œuvre étrangère au menu
L’entreprise Exo-S a également profité de la visite du ministre pour le sensibiliser aux réalités de ses travailleurs étrangers temporaires, alors que le gouvernement fédéral est venu resserrer plusieurs mesures, il y a quelques semaines. « Notre attraction avec le public québécois est moins forte. Notre modèle d’affaires est basé sur le principe que cela fonctionne pour les deux. Le fait que certains de nos employés pourraient perdre leur permis et doivent retourner dans leur pays nous fait peur un peu. »
Le maire de Saint-Damien, Sébastien Bourget, insiste sur le fait que ces travailleurs deviennent rapidement un actif pour sa localité. « Ce sont des gens qui s’établissent ici, qui achètent nos maisons et qui consomment dans nos commerces. Leur intégration est relative à chaque personne, mais une fois que la famille est ici, on commence à les voir sur patins, nos terrains de soccer et dans nos écoles, évidemment. »
Lors d’une discussion de groupe, le ministre Drainville a indiqué que la venue de ces travailleurs amène beaucoup de pression sur les services publics et qu’elle est parfois difficile à anticiper. « Nous avons deux réalités. À titre d’exemple, on vient de construire une nouvelle école à Québec et elle est déjà pleine. Comment pouvait-on savoir que ça aurait doublé en deux ans. À certains endroits, l’immigration fait exploser la demande pour des locaux et des enseignants, alors qu’ailleurs, s’il n’y avait pas d’immigration, on ne pourrait peut-être pas garder l’école ouverte dans nos communautés rurales. »
Le journal n’a toutefois pu s’entretenir avec Bernard Drainville aux termes de l’activité, son agenda lui exigeant de quitter rapidement, nous a-t-on expliqué.