Développement du porc: Québec injecte près de 7 M$
AGROALIMENTAIRE. Le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) obtient un financement de plus de 6 M$ pour appuyer son projet de ferme de recherche porcine à la fine pointe de la technologie, dans le but de supporter l’ensemble de la filière.
Jacques Faucher, directeur général du CDPQ, précise que le projet vise une remise à niveau des installations de Deschambault, dans Portneuf, et une suite des activités de la maternité située à Armagh dans Bellechasse. « C’est la maternité d’Armagh qui va alimenter les activités dans ce bâtiment. »
Évalué à plus de 7 millions de dollars, ce projet permettra au CDPQ d’acquérir et d’analyser en continu des données sur les porcs et les conditions d’ambiance à la ferme, dans le cadre de protocoles expérimentaux rigoureux. Le tout vise le développement de connaissances dans plusieurs secteurs tels que l’alimentation de précision, la régie d’élevage, la santé et la biosécurité, la génétique et le bien-être animal. La nouvelle station comprendra des salles de pouponnière et d’engraissement, un corridor d’observation et des salles bioclimatiques.
M. Faucher rappelle que le processus d’étude débute à Armagh, mais ne dure que quelques semaines. « Armagh est une maternité. On n’engraisse pas les porcs dans une maternité. Ils quittent lorsqu’ils ont environ trois semaines et un peu plus de trois kilos. La suite implique beaucoup d’équipements à la fine pointe et des travaux en collaboration avec les universités. Le tout assure la continuité de la réalisation d’un grand nombre de projets de recherche et de développement en pouponnière et en engraissement, jusqu’à l’abattoir », résume-t-il.
Si le bâtiment d’Armagh n’est en opération que depuis trois ans, celui de Deschambault avait besoin d’une cure de rajeunissement. « Nous avons récemment signé une nouvelle emphytéose de 25 ans pour occuper les terrains à cet endroit, sauf que le bâtiment a une trentaine d’années. La condition pour signer un nouveau bail était de faire la rénovation de ce bâtiment pour la ramener à la hauteur des attentes. La construction devrait se terminer à la fin de l’hiver. »
La filière porcine a subi un dur coup, il y a quelques mois, avec la fermeture de l’usine d’abattage d’Olymel à Vallée-Jonction. Jacques Faucher convient que des changements étaient nécessaires. « Il y a eu un resserrement du marché mondial, possiblement parce que la production a augmenté plus rapidement que la consommation. La protéine de porc est encore l’un de celles qui sont privilégiées. Cette fermeture a diminué la capacité d’abattage et obligé l’industrie à diminuer le nombre de porcs produits. »
Ce resserrement a incité les grands joueurs à travailler davantage conjointement. « Chez nous, l’utilisation des installations a fait partie de cette transformation. L’acquisition du Centre d’insémination (CIPQ) a aussi provoqué ces discussions communes. Chacun faisait de la recherche de son côté, tandis que maintenant, il se fait des partenariats. »