En visite dans Bellechasse, Denis Coderre persiste et signe

POLITIQUE. Trois semaines à peine après avoir annoncé sa volonté de briguer la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) et d’être candidat libéral dans Bellechasse lors de la prochaine campagne électorale en 2026, l’ancien ministre fédéral et ancien maire de Montréal, Denis Coderre, a une fois de plus confirmé ses intentions lors d’une tournée médiatique en milieu de semaine.

De passage dans les locaux de La Voix du Sud le mercredi 10 juillet, M. Coderre a souligné qu’il avait amorcé une tournée du comté afin de mieux se faire connaître du public, sachant fort bien qu’il « n’est pas de la place ».

« J’ai commencé à magasiner une maison, notamment du côté de Saint-Anselme et Buckland. Pour moi, mes valeurs sont claires : Bellechasse mérite mieux et si tu veux sauver l’environnement, le fait de demeurer dans le comté peut aider. Je ne veux pas être vu comme un parachuté. Je viens de Montréal, mais je suis natif de la région de Joliette. Cela aurait été facile pour moi de me présenter dans un comté sûr, mais je crois qu’à vaincre sans péril, on gagne sans gloire », a-t-il indiqué dans un premier temps.

Flanqué de son organisateur principal, Christian Therrien d’Armagh, M. Coderre a souligné qu’il avait choisi de se présenter dans Bellechasse, « car c’est un beau comté fédéraliste où les questions entourant l’agriculture et l’immigration sont importantes », a-t-il précisé en se réjouissant du tissu entrepreneurial bellechassois qui, selon lui, n’a rien à envier à la Beauce.

Se disant un adepte de Philippe Couillard et disant croire à toute la question municipale, M. Coderre rappelle que le Québec, ce n’est pas seulement Montréal et Québec, que les régions sont importantes. « J’aime Bellechasse pas seulement parce que c’est un comté fédéraliste. Quand tu as 29 municipalités comme ici et en sachant qu’elles ne fonctionnent pas toutes de la même façon, il faut travailler en conséquence », soutient-il en rappelant une fois de plus que peu importe le résultat de la course à la chefferie, il sera candidat dans Bellechasse en 2026.

Son organisateur en chef, Christian Therrien, souligne que c’est Denis Coderre lui-même qui lui a parlé de Bellechasse. « Christian et moi avons travaillé ensemble à Ottawa, on se connaît depuis longtemps, on a l’expérience tant du côté municipal que provincial et fédéral. C’est important d’être associé à un gars comme Christian qui est enraciné dans son milieu depuis longtemps », a-t-il précisé.

« Je souhaite rallier les gens et partout où je passe, la réaction est extraordinaire jusqu’ici. C’est une belle région qui mérite d’être connue », a-t-il ajouté en rappelant aussi sa promesse des 125 soupers-spaghetti, dont un dans Bellechasse. « Ça me prend une maison, mais également une salle pour cette activité. »

Un premier ministre pour Bellechasse

Au fil des discussions et avec l’assurance qu’on lui connaît, M. Coderre a dit croire, « sans prétention aucune » a-t-il tenu à souligner, que le prochain chef du PLQ doit être quelqu’un d’expérimenté. Il dit également ne pas craindre le défi du PLQ qui a terminé dernier dans Bellechasse lors des dernières élections.

« Je ne prends rien pour acquis, c’est pour cela que je suis venu voir le comté, les gens et les médias locaux. C’était une priorité pour moi. J’aime les gens et leur parler et je pense que Bellechasse a tout ce qu’il faut pour incarner la politique des régions et municipale, de faire le contrepoids honorable dans le processus décisionnel. »

« Si je deviens chef, je crois que Bellechasse aura une chance d’avoir un premier ministre dans le comté. Bellechasse a besoin de dynamisme. Vous avez eu Dominique Vien qui a fait un travail formidable, maintenant ça prend un député qui reste dans la place, qui comprend le comté et qu’on arrête de remplir le monde comme on l’a fait avec le 3e lien. On le fait, on ne le fait pas, qu’on arrête de changer d’idée continuellement », a-t-il affirmé en se disant, comme il l’a mentionné le 21 juin dernier, en faveur du projet de 3e lien qui selon lui n’est pas une option, mais une nécessité.

Autres sujets d’intérêt

Le traitement réservé aux aînés est également d’une grande importance pour l’ancien député et ministre fédéral qui s’est dit triste de voir des RPA comme la Résidence Fleuribel de Honfleur fermer ses portes. « C’est un exemple de trop », a-t-il mentionné à ce sujet en ajoutant qu’il se disait préoccupé par l’état actuel des finances publiques.

L’adoption d’un nouveau pacte fiscal avec les municipalités et la nationalisation de l’eau potable sont d’autres propositions sur lesquelles entend se pencher M. Coderre qui s’est fait très critique envers la volonté du Parti Québécois de vouloir tenir un nouveau référendum s’il était élu, ajoutant que cette option était dépassée depuis longtemps.