Saint-Raphaël souhaite qu’Unibéton refasse ses devoirs
MUNICIPAL. Sollicité par l’entreprise Ciment Québec et sa division Unibéton sur un projet d’agrandissement de ses installations à Saint-Raphaël, pour l’autorisation d’un nouveau projet en zone agricole et l’usage de sablière/gravière, le conseil municipal de l’endroit renvoie la balle à l’entreprise pour qu’elle vulgarise davantage son projet à la population et aux résidents du secteur visé.
Afin de poursuivre ses démarches, Unibéton doit obtenir un appui de la municipalité pour ensuite présenter sa demande à la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ)
Dans une résolution adoptée sur division, lors de la séance d’octobre à laquelle ont assisté une trentaine de citoyens, les élus de la localité disent souhaiter que l’entreprise puisse revoir son projet en présentant celui-ci à la population, en sondant les citoyens sur le sujet et en présentant un plan complet incluant les éléments cités à la résolution avant que le conseil appuie ou non ce nouveau développement.
Le terrain visé par Unibéton n’appartient pas à l’entreprise et une rue sépare l’emplacement visé de celui qu’elle occupe à l’heure actuelle. Unibéton souhaite procéder à l’acquisition du terrain, puis s’adresser à la CPTAQ pour l’exploiter. En résumé, l’entreprise cherche à être autosuffisante en matériaux, soit le sable et le concassé, plutôt que d’avoir à transporter de la pierre des municipalités environnantes.
« L’entreprise nous a montré ce qu’elle peut faire de beau et de bien dans l’opération et la réhabilitation du site, mais ça demeure embryonnaire. Comme elle n’a pas fait de représentation publique auprès de la population de Saint-Raphaël pour présenter ce projet, l’entreprise doit essayer de trouver des solutions aux irritants que des citoyens soulèvent », a expliqué sommairement le maire de la localité, Richard Thibault.
« Le rôle des conseillers est de dire oui ou non, mais oui ou non à quoi ? Ça pourrait avoir un impact négatif pour les résidents situés tout près et des citoyens se sont présentés à la séance du conseil pour afficher leurs inquiétudes », a-t-il résumé.