Sécurité sur la ferme: des pompiers formés et prêts à intervenir
SAINTE-CLAIRE. Les pompiers membres des services incendie de la région, comme partout ailleurs au Québec, sont souvent appelés à intervenir dans toutes sortes de situations. D’où l’importance d’avoir une formation adéquate et les outils appropriés.
Au cours du dernier week-end, 48 pompiers des services incendie de Sainte-Claire, Saint-Anselme et Saint-Henri ont eu droit à une formation unique et adaptée au monde agricole, soit comment intervenir afin de secourir lorsqu’une personne est ensevelie ou prisonnière dans un silo à grain.
En collaboration avec l’entreprise SécuriGrain, basée en Alberta, ceux-ci ont appris les rudiments d’une intervention sécuritaire et rapide dans de telles circonstances. C’est sur le site de la Ferme Léonard Morin et Fils de Sainte-Claire que cette formation a eu lieu les 21 et 22 septembre.
C’est en équipes de trois, à tour de rôle, que les pompiers se rendaient sur place afin de suivre cette formation.
« La sécurité sur les fermes, cela nous tient à cœur autant en tant que producteur que pompier. Chaque pompier jouait autant le rôle de victime que de sauveteur 1 et 2 lors de cet exercice. On devait apprendre comment manœuvrer lorsqu’une victime est ensevelie dans un silo à grain, peu importe qu’elle soit inconsciente ou non », indique Maxime Morin, propriétaire des lieux et membre de la brigade de Sainte-Claire.
Directeur du service incendie regroupant les trois municipalités, Bruno Caron souligne que lui et son équipe travaillaient sur la tenue de cette formation depuis deux ans, soit au moment où il avait suivi un cours avec le même formateur, basé en Estrie.
« Il nous a parlé de cette formation et on a appliqué sur le programme. Comme il y a beaucoup de fermes en Chaudière-Appalaches, nous avons été sélectionnés », précise M. Caron en ajoutant que pour le futur, le service intégré de Sainte-Claire, Saint-Anselme et Saint-Henri pourra offrir ses services aux autres corps incendie de Bellechasse et d’ailleurs en Chaudière-Appalaches.
Les équipements utilisés pour la formation, soit des panneaux de métal munis d’escaliers à l’intérieur ainsi que tous les outils servant à sortir les potentielles victimes de leur fâcheuse position, évalués à plus de 5 000 $, demeureront la propriété des pompiers des trois localités, grâce à la participation des différents partenaires financiers de SécuriGrain.
« On va offrir nos services aux autres municipalités de la région en leur indiquant que nos pompiers ont à la fois la formation et les outils pour interagir dans les silos et autres espaces clos. Nous sommes, à ma connaissance, le premier corps incendie en Chaudière-Appalaches à disposer de tels outils », précise le chef pompier en ajoutant qu’il était important, que lui et ses collègues aient la formation adéquate et surtout les bons outils pour leurs futures interventions.
Chacun ses spécialités
Parlant de formation, Bruno Caron souligne qu’il est impossible, pour chaque service incendie, de tout connaître et de posséder les outils lui permettant d’intervenir en toute situation. D’où l’importance de la spécialisation et, surtout, de l’entraide entre les différents services incendie.
Prenant l’exemple des sauvetages sur les cours d’eau, il rappelle que son service fait régulièrement appel à celui de Saint-Raphaël qui dispose des outils requis et des pompiers formés en conséquence.
« Le jour où nous aurons un appel pour un sauvetage dans un silo, nous serons prêts à intervenir en sachant que nous avons les bons équipements et la bonne formation. Dans bien des cas, chaque service ne peut se spécialiser dans tout, c’est impossible. Il faut se diversifier et savoir faire appel à nos voisins lorsque nécessaire. Cela nous permet d’être plus forts régionalement. »
Du haut des airs aussi
Lors de la visite du journal sur les lieux, les propriétaires de la Ferme Léonard Morin & Fils, soit Maxime Morin et sa conjointe Caroline Lepage, qui sont tous deux pompiers volontaires, ont indiqué que pour cette pratique ou pour toute intervention de sauvetage, ils offraient à leurs collègues et ceux des autres municipalités de Bellechasse un service de drones (Drone Maxan) qui, munis d’une caméra technique, permettaient d’avoir une meilleure vue d’ensemble de l’intervention et facilitaient, dans certaines situations, la recherche de victimes et, conséquemment, le sauvetage de celles-ci.