La FAE menace d’exercer une grève de trois jours
Les 34 000 enseignants représentés par la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) menacent de débrayer pendant trois jours consécutifs au mois de décembre si le gouvernement de Philippe Couillard ne renonce pas à négocier leur contrat de travail «à coût nul».
«S’il y a de l’argent pour Bombardier, il y a de l’argent pour l’école publique», a lancé lundi le président de la FAE, Sylvain Mallette, en marge d’un rassemblement syndical au Palais des congrès de Montréal.
Les huit syndicats affiliés de la FAE, qui représentent des enseignants de la région de Montréal, de Laval, de la Montérégie, des Laurentides, de l’Estrie et de l’Outaouais, consulteront leurs membres mardi et mercredi sur la possibilité de faire la grève les 9, 10 et 11 décembre. Le Syndicat de l’enseignant de l’Outaouais a déjà approuvé ces jours de débrayage la semaine dernière dans une proportion de 86%.
«Le seul responsable de cette grève sera le gouvernement de Philippe Couillard, a dit M. Mallette. Nous sommes en colère devant l’entêtement d’un gouvernement qui nous dit, à nous qui travaillons au quotidien près des élèves qui nous sont confiés, que vous ne valez rien de plus que ce coûte déjà le contrat de travail. Pour nous, c’est inacceptable.»
De janvier à novembre, la FAE a rencontré 64 fois les négociateurs du gouvernement à la table sectorielle, où sont discutées les conditions de travail. Aucune avancée vers une nouvelle convention collective n’a été réalisée. Les enseignants, qui réclament un réinvestissement en éducation pour améliorer leurs conditions de travail et les conditions d’apprentissage, ont quitté la table de négociation le 3 novembre dernier.