Courir, une passion pour Claude Létourneau
MARATHON. Passionné de courses longue distance, Claude Létourneau de Saint-Vallier fait partie du club sélect des coureurs qui, à travers le monde, ont plus de 100 marathons à leur actif en carrière.
Le 13 octobre dernier, le lendemain de son 73e anniversaire, le Bellechassois complétait son quatrième marathon de la saison, soit celui de Québec. Il s’agissait de son 167e à vie, un exploit hors de l’ordinaire, il va de soi.
C’est à l’âge de 34 ans que Claude Létourneau a pris part à son premier marathon, soit celui de Montréal, qu’il terminait en un peu moins de quatre heures. «À l’époque, je vivais à Québec. J’étais très actif, mais la publicité du marathon olympique de Montréal en 1976 a vraiment attiré mon attention et sans le savoir, c’est ce qui qui m’a incité à me lancer dans cette épreuve d’endurance», indique M. Létourneau qui a commencé à courir à la fin des années 1970.
Il a pris part à six marathons entre 1981 et 1988, année où il a joint le Club La Foulée de Québec. «Pendant les premières années, je courais beaucoup en solitaire et j’avais peu de connaissances des programmes de courses. En adhérant à La Foulée, j’ai eu accès à un entraîneur qui me donnait un programme d’entraînement, ce qui m’a permis de baisser mon temps d’une heure en un an», indique-t-il.
Les résultats ont été tels qu’il s’est qualifié pour l’édition 1990 du Marathon de Boston. Depuis ce temps, il a pris part 20 fois à la mythique épreuve, dont 12 de façon consécutive de 2008 à aujourd’hui. Il est déjà inscrit pour celui de l’an prochain et qualifié pour la 125e édition en 2021.
100 000 km
En 40 ans, en incluant les entraînements et les marathons eux-mêmes, Claude Létourneau a couru l’équivalent de 100 000 km, sinon davantage. Sur ses 167 marathons, plus d’une centaine ont eu lieu aux États-Unis. Il a pris part à plusieurs marathons dans les états de la Nouvelle-Angleterre, en plus de participer deux fois à celui de New York.
«J’ai couru dans plusieurs grandes villes américaines comme Détroit, Philadephie ou Washington. Je suis allé plusieurs fois à Toronto, j’ai pris part à 15 reprises au Marathon d’Ottawa et je n’ai manqué aucune édition du Marathon des Deux-Rives qui est devenu le Marathon SSQ de Québec», poursuit le marathonien qui dit également apprécier le Marathon de Rimouski où il s’est rendu à 15 reprises également.
Grosse année 1998
En dehors des 167 marathons et des quelques 100 000 km parcourus jusqu’ici, d’autres faits marquants de la carrière de M. Létourneau sont dignes de mention. En 1998, il a pris part à 11 marathons, dont deux le même week-end à deux endroits différents, tous en octobre : le 4 octobre à Bristol au New Hampshire et le lendemain à Portland dans le Maine, ainsi que le 17 et 18 octobre à South Hero dans le Vermont et Albany, dans l’état de New York.
Toujours en 1998, soit le 27 juin, il prenait part à une épreuve de 100 km à Niagara On The Lake (Ontario), course qu’il a terminée en 10 heures et 44 minutes.
Quatre marathons en 2019
S’il a réduit la cadence avec les années et en tenant compte qu’il vient d’avoir 73 ans, Claude Létourneau a tout de même pris part à quatre marathons en 2019, soir ceux de Boston, Longueuil, Rimouski et Québec, ainsi qu’au demi-marathon de Lévis. Si tout va bien, il sera aussi actif l’an prochain, ayant quelques courses en tête, dont le Marathon de Boston en avril prochain.
Comme tous les athlètes, incluant les marathoniens, les blessures ont ralenti ce dernier, mais ne l’ont jamais empêché de courir. La plus importante, soit une tendinite au tendon d’Achille en 2016, est celle qui l’a le plus ralenti.
«Je ne m’en suis débarrassé qu’au début de 2019, mais cela ne m’a pas empêché de courir des marathons. Plus on fait de millage dans une année, plus on court de chances d’avoir des blessures et dès que je cours plus de 100 km par semaine, je suis plus sensible à cela», précise M. Létourneau qui court en moyenne 10 km par jour, en plus de pratiquer d’autres sports comme la marche et le vélo l’été, ou le ski de fond l’hiver.
Il se rend également à Québec où il court sur de plus longues distances avec un groupe d’amis, soit entre 20 et 30 km, chaque dimanche. «On court et on placote en même temps. C’est plus agréable», dit-il.
Malgré l’âge, Claude Létourneau souligne que le marathon, avec ses 42,2 km à chaque fois, demeure la distance qui le motive le plus. «Il reste toujours une certaine nervosité dans les journées précédentes, c’est quand même quatre heures de course à chaque fois. Il faut être bien préparé», précise le Valliérois qui entend continuer à courir tant que la santé sera au rendez-vous.
L’attentat de près
L’un des événements les plus marquants de la carrière de Claude Létourneau est assurément sa participation au Marathon du 15 avril 2013, à Boston, qui a été marqué par un attentat terroriste. À 14 h 41, deux bombes ont éclaté, forçant l’arrêt de l’épreuve. «J’étais 300 mètres plus loin de l’endroit où les explosions ont eu lieu. J’ai vu la fumée émanant des explosions et des policiers nous dirigeaient vers l’extérieur du site. C’était un peu paniquant», souligne le marathonien qui mentionne que la sécurité a été resserrée depuis ce temps.