Chaudière-Appalaches en zone orange d’ici la fin février

COVID-19. Si la situation continue de s’améliorer en Chaudière-Appalaches, la région pourrait basculer au palier orange d’ici la fin du mois de février, a indiqué la directrice régionale de santé publique, Dre Liliana Romero. Actuellement, la plupart des indicateurs sont au rouge, mais ceux-ci ont connu dans les dernières semaines une nette amélioration.

Afin de passer à l’orange en Chaudière-Appalaches, la première chose importante serait de ramener les hospitalisations liées à la COVID-19 à moins de dix et diminuer le délestage de moitié. Le nombre de nouveaux cas quotidiens doit se trouver en dessous de la barre des 40 et les éclosions devront également diminuer. « Les indicateurs d’éclosion sont relatifs puisque cela dépend de la gravité. Oui, il faut qu’elles diminuent, mais elles doivent aussi être bien contrôlées et qu’elles aient un impact faible sur la communauté », a précisé Dre Romero.

Les éclosions sont présentement en baisse partout, sauf dans les écoles où la situation préoccupe plus particulièrement la santé publique. Le taux de positivité est quant à lui à l’indicateur orange et demeure stable depuis maintenant deux semaines.

Dre Romero confie également que peu de cas de réinfection ont été observés jusqu’à maintenant dans la région.  « C’est très rare, mais possible. L’immunité dure environ trois mois après l’avoir eu (certaines études disent six), donc même lorsqu’un personne a été touché, il faut demeurer prudent. »

Pas de morcellement

Pour le moment, il n’est pas envisagé que certains secteurs de Chaudière-Appalaches changent de couleur. « L’objectif est d’avoir un aperçu global de la région afin d’éviter les déplacements entre MRC. Par exemple, quelqu’un voyant que ça va bien ailleurs pourrait décider de s’y déplacer pour aller au restaurant. Nous voulons éviter que le virus se propage de cette manière », a soutenu Dre Romero.

Cette dernière reconnait que les efforts des citoyens ont porté fruit ces dernières semaines. Selon elle, le couvre-feu et toutes les autres mesures mises en place ont eu un impact positif. « Nous avons une très bonne amélioration de nos chiffres et nous nous approchons de l’objectif. Nous partions de très loin, mais il faut continuer à faire ces efforts. Afin de basculer à l’orange, il ne faut pas seulement que nos données soient bonnes, nous voulons aussi qu’elles soient stables pendant plusieurs jours », a souligné la directrice régionale de santé publique.

Vaccination

La vaccination qui est arrêtée depuis plusieurs jours en Chaudière-Appalaches en raison du manque de doses devrait reprendre au cours de la semaine prochaine. La région a en effet eu la confirmation qu’elle recevrait de nouvelles doses afin de poursuivre la campagne dans les hôpitaux, les résidences pour personnes âgées et les autres ressources d’hébergement. Jusqu’à maintenant, près de 11 000 personnes ont été vaccinées.

Rappelons que le gouvernement du Québec a annoncé, le mardi 2 février, des ajustements dans les zones rouges, notamment la réouverture des commerces non prioritaires, incluant ceux de soins personnels et d’esthétique, la réouverture des musées et des bibliothèques, ainsi que la reprise des activités extérieures rassemblant un maximum de quatre personnes et respectant la distanciation de deux mètres.

Le couvre-feu entre 20 h et 5 h, l’interdiction de rassemblements dans les domiciles privés et sur les terrains privés ainsi que le télétravail obligatoire sont maintenus.

Données pour Chaudière-Appalaches en date du 3 février

  • Hospitalisations : 23 (dont 6 en soins intensifs)
  • Délestage dans les différents centres hospitaliers : 21 %
  • Moyenne de nouveaux cas quotidiens depuis une semaine : 39
  • Éclosions : 34 en entreprises, 12 dans les milieux d’hébergement et de soin, 11 dans les écoles