Saint-Malachie: la résidence patrimoniale sera démontée et récupérée
MUNICIPAL. La Maison Bissonnette, résidence patrimoniale située sur la rue Principale à Saint-Malachie, sera finalement démontée pour éventuellement faire place à un stationnement public et améliorer la sécurité au coeur du village.
La municipalité a finalement fait son choix lundi soir dernier, lors de la séance régulière d’avril du conseil municipal. Les élus ont adopté une résolution afin de proposer à l’entrepreneur général, Maisons traditionnelles des Patriotes de Châteauguay, un contrat de travaux de démontage de la résidence.
Le conseil a finalement choisi de revenir à son projet initial après que la ministre de la Culture, Nathalie Roy, eut choisi de ne pas procéder au classement de la résidence en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Si la proposition est acceptée, les travaux pourraient débuter d’ici deux semaines.
Ainsi, l’entreprise récupérera les matériaux et reconstruira la maison une fois vendue, ce qui n’occasionnerait pas de frais pour la municipalité indique le maire Denis Laflamme. Selon lui, il s’agit de la meilleure alternative dans les circonstances et il estime que cette avenue devrait satisfaire la majorité des gens. «Nous l’avons dit que si quelqu’un voulait l’acheter de le proposer et nous n’avons jamais reçu d’offres. Je reçois régulièrement des lettres de personnes ou d’organisations qui ne veulent pas qu’elle disparaisse, mais on ne nous fait pas de suggestions pour autre chose non plus», déplore le maire.
Démontée et reconstruite
Spécialisée dans la restauration, la construction ainsi que la reproduction de maisons ancestrales depuis plusieurs années, l’entreprise démonte, numérote, entrepose, puis revend les résidences avant de les reconstruire dans leur état initial, explique le propriétaire de Maisons traditionnelles des Patriotes, Sébastien Bourcier. «Nous sommes entrepreneur général, mais nous faisons également la récupération de maisons pour éviter qu’elles se retrouvent dans un site d’enfouissement quelconque.»
Il ajoute que la démarche n’est pas très longue, mais demande une certaine spécialisation. «C’est beaucoup de préparatifs, entre autres parce que l’on a besoin d’une main d’œuvre spécialisée, mais c’est aussi beaucoup de matériel et de transport. Ce sont aussi des pièces uniques.» L’endroit où elle sera reconstruite n’est pas encore choisi, ajoute M. Bourcier. Elle sera d’abord entreposée et mise en vente pour éventuellement être érigée ailleurs.
Si des gens sont intéressés à y travailler et possèdent les cartes et assurances en conséquence, il se dit ouvert à recruter de la main-d’œuvre localement. «Ça nous ferait plaisir, mais je n’ai pas beaucoup de connaissances dans la région, sauf un collègue de la Beauce qui pourrait peut-être venir nous prêter main-forte. Les gens que l’on engage doivent être couverts à 100 %, car nous travaillerons sur un chantier sécurisé qui doit être conforme à tout point de vue», indique-t-il en terminant.