Le CF Montréal vient difficilement à bout des Whitecaps de Vancouver 2-1
MONTRÉAL — Lorsque Wilfried Nancy affirme que le prochain match ne sera pas facile, qu’il n’y a en fait aucun match facile dans la MLS, il va falloir le croire. Celui que ses joueurs ont disputé samedi après-midi en a été le plus bel exemple.
Malgré une deuxième mi-temps parfois laborieuse et une vraie bonne frousse en toute fin de rencontre, le CF Montréal a réussi sa rentrée au stade Saputo méritant une victoire de 2-1 contre les Whitecaps de Vancouver.
Djordje Mihailovic (4e), dès les premiers instants du match, et Romell Quioto (3e), à la 47e minute de jeu, ont trouvé le fond du filet pour la troupe de Wilfried Nancy. Mihailovic a ajouté une passe décisive.
Brian White a touché la cible sur l’un des trois tirs cadrés des Whitecaps (1-5-1) sur Sebastian Breza, tous en deuxième mi-temps.
Tosaint Ricketts croyait avoir inscrit le filet égalisateur lors des arrêts de jeu. Toutefois, l’assistant vidéo à l’arbitrage a permis de déceler que la séquence était hors-jeu, sauvant ainsi le CF Montréal d’un autre dénouement crève-coeur.
La formation montréalaise avait complètement dominé la première heure de jeu avant de connaître une baisse de régime qui a contribué à relancer les Whitecaps.
Après tout ça, le CF Montréal (3-3-1) a tout de même signé un troisième gain d’affilée et disputé un quatrième match consécutif sans subir la défaite. Il tentera de poursuivre sa séquence de succès samedi prochain en rendant visite à l’Union de Philadelphie.
«Je vais retenir la victoire», a répondu Nancy lorsqu’il s’est fait demander, en guise de première question lors de sa visioconférence, ce qu’il allait retenir de ce match.
«Les joueurs le savent, et on le sait, on n’a pas été terrible, même en première mi-temps. On a eu des bons moments en première mi-temps, bien sûr, on a bien commencé les deux mi-temps, donc ç’a été super intéressant. Après, on a eu de bons moments où on est arrivé à prendre de la vitesse, et on les déséquilibrait comme on avait prévu. (…) Après, la deuxième mi-temps, à partir de la 20e minute, j’ai pas aimé. Mais on retiendra la victoire.»
À la vitesse de l’éclair
Vous avez tourné en rond pour trouver du stationnement? Le métro a tardé à arriver à destination? Ce fut un peu plus long que prévu au restaurant autour du stade?
Si vous avez vécu l’une de ces trois situations, il se peut que vous vous soyez présenté à votre siège avec un score de 1-0 en faveur du CF Montréal. Et vous avez peut-être même manqué la reprise du but au tableau indicateur!
Il y avait tout juste une minute d’écoulée au match lorsque Milhailovic, oublié à l’intérieur de la surface, a botté au vol un ballon projeté de l’extérieur de la surface par Alistair Johnston.
Toutefois, la formation montréalaise n’a pas réussi à augmenter son avance avant la fin de la demie, malgré un avantage évident en termes de possession du ballon, et deux autres tirs cadrés.
L’un d’eux, de très bonne qualité, est venu de la part de Sunusi Ibrahim à la 33e minute et a forcé Thomas Hasal à réaliser un très bel arrêt.
Ce deuxième but est arrivé dès la deuxième minute de la seconde demie lorsque Quioto a complété une belle pièce à trois avec Mihailovic et Ibrahim.
Le CF Montréal semblait alors en plein contrôle du match jusqu’à un creux de vague inattendu.
Après un but refusé à Pedro Vite sur hors-jeu à la 62e minute, White a réduit l’avance trois minutes plus tard. Il a récupéré un ballon libre dans la surface de réparation et botté le ballon dans le coin inférieur gauche.
Refoulés profondément dans leur territoire pendant plusieurs des 25 dernières minutes, les joueurs du CF Montréal ont réussi à protéger leur forteresse et cette autre victoire, mais non sans avoir craint d’avoir laissé filer d’autres précieux points au classement.
Un troisième but aurait sans doute évité bien des problèmes à la formation montréalaise.
«Je pense qu’on aurait pu avoir l’opportunité de marquer un peu plus de buts, si on avait été, surtout en première mi-temps, un peu plus propre, un peu plus décisif dans le dernier geste ou l’avant-dernier geste», a admis Nancy.
«Là, je peux parler parce que le match est terminé, mais j’aimerais de temps en temps, quand on a l’opportunité de tuer le match qu’on le fasse pour que, justement, les joueurs gèrent le momentum d’une façon différente quand on a plusieurs buts d’avance au lieu de, finalement, se mettre en danger. On avait des occasions pour marquer le troisième et on ne l’a pas fait.»