Retour des Jeux de Portage à Saint-Malachie
RÉHABILITATION. Près de 90 adolescents et jeunes adultes, âgés de 14 à 21 ans et provenant des programmes Portage de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, des Laurentides et de Saint-Malachie, se sont donné rendez-vous dans cette dernière localité pour la 21e édition des Jeux de Portage qui se tenaient du 14 au 17 août.
Il s’agissait d’un retour, après trois années d’interruption en raison de la pandémie, de cette activité qui allie sport, plaisir et soutien pour encourager la réadaptation face aux dépendances.
Comme par les années précédentes, quatre disciplines sportives étaient au programme de ces jeux, soit le volleyball de plage, le soccer, le basketball et le DEK hockey, chaque participant choisissant une discipline selon ses intérêts. Un volet « culture et autres passions » était aussi au programme de ce rendez-vous, un concours de talents étant présenté le mercredi en soirée.
« Ces jeux s’inscrivent dans notre programme de traitement et de rétablissement en permettant à nos adolescents et jeunes adultes de pratiquer des activités positives comme le sport. C’est aussi l’occasion pour eux de réaliser qu’ils ne sont pas seuls à mener une démarche d’arrêt de consommation », indique la directrice de Portage, Cindy Chabot.
Cette dernière ajoute que les participants ont profité de leur passage à Saint-Malachie pour réaliser qu’ils étaient inscrits au même programme, prenaient part aux mêmes réunions et avaient accès aux mêmes outils, que le langage était le même pour tout le monde et qu’ils vivaient les mêmes réalités.
« C’est une occasion pour eux de rencontrer d’autres personnes et de vivre une expérience unique, car ils sont passés d’un groupe de 25 à 90 pour une semaine. Ils devaient affronter la barrière de la langue ainsi que leurs peurs, l’anxiété sociale et la timidité. De s’affirmer en parlant dans une autre langue que la tienne, de s’ouvrir à des gens que tu ne connais pas, c’est une bonne façon de s’affirmer et de se dépasser », soutient-elle en ajoutant que la situation était la même pour les francophones que les anglophones.
La compétition sportive est amicale et devient un prétexte pour amener les gens dans un contexte thérapeutique unique, rappelle également Cindy Chabot. « Nous sommes toujours dans le développement personnel, dans le rétablissement. Il faut constamment trouver de nouvelles stratégies qui sont plus adéquates pour vaincre les sentiments néfastes ou négatifs, autres que la consommation. »
Soulignons que ces jeux se terminaient le jeudi matin avec la cérémonie de clôture, la remise des médailles et du trophée remis au centre ayant démontré le meilleur esprit sportif, prix le plus convoité par ces jeunes, car il reconnaît le travail d’équipe.
« On va aussi reconnaître les jeunes qui se sont le plus impliqués au niveau thérapeutique, des gens qui ont le plus cheminé durant ces quatre journées, sur une base individuelle », poursuit Mme Chabot en ajoutant que si cette semaine d’activité était appréciée des jeunes, elle l’était également pour les intervenants des divers centres qui peuvent ainsi échanger entre eux, partager leurs expertises et leurs différentes réalités.
Soulignons que Portage Saint-Malachie reçoit actuellement 25 jeunes de 14 à 21 ans, le centre bellechassois recevant de jeunes adultes (18 à 21 ans) depuis deux ans seulement.
« Nous traitons tous les types de dépendances en lien avec la toxicomanie, que ce soit alcool, les drogues et la médicamentation. On va traiter les cyberdépendances et dépendances au jeu de hasard en concomitance avec la toxicomanie. Sinon on les référer à une source spécialisée », rappelle Mme Chabot en ajoutant que Portage Saint-Malachie embauche une trentaine de personnes, dont une douzaine d’intervenants.