Groupe TVA annonce une baisse de ses revenus au 2e trimestre
MONTRÉAL — Québecor a annoncé jeudi une baisse de revenus de 12,0 millions $ pour le Groupe TVA au deuxième trimestre, comparativement au deuxième trimestre 2021. Cela se traduit par une perte nette attribuable aux actionnaires de 3,2 millions $, soit 0,07 $ par action.
L’entreprise de communications enregistre des revenus de 147,5 millions $ pour ce trimestre.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) connaît une variation défavorable dans les différents secteurs du Groupe TVA : 6,43 millions $ en télédiffusion ; 2,17 millions $ en services cinématographiques et audiovisuels («MELS») ; 112 000 $ en magazines ; 2,50 millions $ en production et distribution.
«Les résultats du deuxième trimestre ont été affectés de façon importante par une baisse de rentabilité du secteur télédiffusion, plus précisément du Réseau TVA, une situation découlant de la poursuite de notre stratégie visant la bonification de nos investissements en contenu», indique le président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA, Pierre Karl Péladeau, dans un communiqué.
La baisse de rentabilité du Réseau TVA est néanmoins contrebalancée en partie par l’amélioration de celle de TVA Sports, précise-t-il. La chaîne avait dû absorber d’importants coûts au deuxième trimestre 2021 après la modification du calendrier de la Ligue nationale de hockey.
«Le Réseau TVA a d’ailleurs gagné 0,7 part de marché au cours de cette période, en plus d’avoir diffusé “Star Académie” qui s’est démarqué avec un auditoire moyen de plus de 1,5 million de téléspectateurs», ajoute M. Péladeau.
Il anticipe «que la tendance défavorable sur les revenus publicitaires se maintiendra durant les prochains trimestres alors que plusieurs entreprises étrangères de vidéo sur demande par abonnement ont annoncé qu’elles offriront également leur plateforme de diffusion aux annonceurs».
Il blâme également la concurrence du diffuseur public, la Société Radio-Canada, dont la croissance sur le web permet de capter davantage de revenus publicitaires.
Du côté de MELS, si les services de postproduction ont connu une hausse de leur rentabilité, ce n’est pas le cas des services d’effets visuels ainsi que des activités de location de studios, de mobiles et d’équipements.
«Nos services de location de studios et d’équipements ont connu une baisse de leur volume d’activités par rapport à la période comparable durant laquelle nous avions pu profiter de la présence de la méga production “Transformers” au sein de nos installations», constate M. Péladeau.
Les pertes dans le secteur des magazines sont attribuables à une aide gouvernementale moindre et une baisse de 11,1 % des revenus en kiosque, selon le communiqué.
La production et distribution ont quant à elles été impactées par la pandémie de COVID-19.
«Nos équipes terminent actuellement la production de quatre nouveaux films dont les livraisons sont prévues pour l’automne en plus de démarrer la production d’une série qui sera réalisée par le biais d’une coproduction avec l’Irlande», précise M. Péladeau.
La pandémie rend d’ailleurs impossible de déterminer avec certitude tous les impacts futurs découlant de la crise sanitaire sur les résultats d’exploitation du Groupe TVA.